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Un pastel d'
Eugène Delacroix (1798-1863)
Cette oeuvre à la sanguine et au pastel sur papier ocre est une étude pour le tableau
La mort de Sardanapale (1826-1827 ci-dessous).
Delacroix a usé
autour de la silhouette de l'esclave, de pastel blanc d'une part, bleu, gris-bleu et terre chaude
foncé d'autre part. Pour peindre le corps de
la jeune femme, il a utilisé une gamme moins sombre et qu'on peut obtenir aux trois crayons :
sanguine, blanc et gris froids (obtenus par mélange du noir ou bleu et de blanc)
Ce constraste du fond chaotique derrière une silhouette assez précisément dessinée apparait au premier coup d'oeil.
De même que la position du sujet, courbé, dos tordu, tout en haut et gauche de la feuille, sans espace devant elle.
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Rien de tout cela, bien sûr, n'est bon signe pour cette figure d'esclave. Ce personnage
dans le tableau est assassiné au premier plan.
En regardant de plus près la silhouette de la jeune femme, on remarque que les contours du corps, précis au niveau
des jambes et de la taille, sont au contraire indéterminés au niveau da la poitrine (par un aplat de pastel
blanc, à l'extérieur du contour à la sanguine) et au niveau de l'épaule droite. Comme si le haut du corps était
agité par un mouvement compulsif.
En observant les ombres, on note qu'elles sont de couleur chaude à l'arrière des cuisse, mais froides, bleutées, dans
le dos, sur la gorge, sur le cou. Delacroix a-t-il imaginé un éclairage qui répartisse ainsi les nuances chaudes et
froides sur le corps de cette femme? Ou est-ce la mort qui chemine depuis son cou transpercé ?...
Comparons, pour terminer, la silhouette de l'esclave dans le dessin préparatoire
et l'oeuvre peinte. Du dessin au tableau, le peintre a réduit le cou (sans doute
un peu trop long dans le dessin), penché la tête de côté tout en réduisant son inclinaison vers l'arrière.
Il a aussi changé légèrement l'inclinaison du bas de la jambe gauche
et modifié la forme de la taille. Si la figure de la peinture est plus correcte anatomiquement, au niveau de la
tête et du cou, celle du dessin est plus inquiétante et plus surprenante.
On ne pourrait illustrer ici toutes les techniques que pratiqua Delacroix.
Ci-dessous cependant, avant trois dessins à la plume, une aquarelle de première force -
Tigre attaquant un cheval sauvage (extrait, vers 1826-1829).
Dans l'immense production dessinée de Delacroix se trouvent de surprenants dessins à la plume.
Si certaines oeuvres à l'encre sont assez classiques et statiques - comme cette esquisse pour La mort de
Sardanapale - d'autres sont tout à fait étonnantes par les effets de mouvement que produit
la juxtaposition des courbes. Ci-dessous une étude pour le dieu Mars et une étude pour la liberté (extrait, vers 1833).
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