DESSIN

NOUVELLES

A. DÜRER

CINEMA


MA PRODUCTION
Pastels
Découpages
Dessins
Aquarelles
Photos
Gravures
BD

3 crayons
Compositions


VRAC


CONTACT

Un dessin de

Vincent van Gogh (1853-1890)

Soirée d'été (Juillet 1888) et du "motif" en dessin





La production dessinée de Van Gogh est d'une étonnante diversité en regard de la brieveté de sa carrière de peintre et dessinateur - comme on sait, une dizaine d'années à la fin de sa vie. Il serait donc bien présomptueux de tenter cerner sa manière ; on cherche juste ici à relever et illustrer une caractéristique des dessins à la plume faits en 1888 et 1889.

L'oeuvre reproduite ci-dessus est sans doute moins belle que celles retenues sur les autres pages de ce site ; peut-être n'est-elle pas moins intéressante. Le catalogue de l'exposition du centenaire indique pour ce dessin "Mine de plomb, plume d'oie, roseau taillé et encre brune sur vélin". On ne voit guère la trace de la mine de plomb ; on voit clairement l'encre posée à la plume et l'usage heureux qu'en fait le peintre.

Van Gogh a associé un "motif" - au sens d'élément géométrique élémentaire - à chacune des parties du dessin. Pour le muret, des points, pour le champ au premier plan, des traits ondulants, pour l'espace derrière le muret à droite, des traits serrés et parallèles, pour la ville, des hachures principalement verticales, pour le ciel irradié de lumière, des cercles concentriques autour du soleil. Cette technique est particulièrement favorable à la lisibilité du dessin : on remarque notamment (en plissant les yeux jusqu'à ne plus voir que les valeurs des différentes zones du dessin) que seul le motif à petits points du mur, permet une séparation visuelle de ce qui est devant et de ce qui est derrière (les mêmes valeurs rendues d'un même trait de plume n' auraient pas suffi.)



Van Gogh substitue donc aux "informations" usuelles du dessin - la valeur de chaque zone et éventuellement la direction des traits - la valeur et ce qu'on a appelé le "motif" de chaque zone.
On voit nettement, au premier plan dans le champ et plus clairement encore dans le ciel (à gauche et à droite) qu'au même motif (les traits circulaires) le peintre associe différentes valeurs (de plus en plus foncées en allant du soleil vers le ciel à droite et à gauche). On relèvera, de même, dans l'étude de gouets ci-dessous (1889) la variation des valeurs du fond (rendu en traits verticaux et épais) constratant avec les fleurs (rendues en traits fins et courbes)







En regardant les deux dessins ci dessous -
Bateaux de pêche aux Saintes-Marie de la mer (1888) et Vue de la Crau près de Montmajour (1888), on notera que Van Gogh n'avait pas établi de correspondance univoque entre les éléments naturels et et les "motifs" de ses dessins. Dans l'un, les points juxtaposés servent à rendre le ciel, dans l'autre, la surfaces de certains des champs.







On peut chercher la trace de ce goût de la lisibilité, de la clarté, obtenues par association d'un "motif" à chaque élément du dessin, dans des oeuvres plus anciennes. On reproduit à titre d'exemple ci-dessous
Entrée du Mont de Piété (1882) et Bouleaux (1884). Pour l'une et l'autre Van Gogh a utilisé plusieurs matériaux - mine de plomb, encre et peinture - et usé de superpositions de traits et d'aplats de crayon.

On remarque cependant, dans le premier dessin, la parfaite distinction entre les trois partie de la rue, obtenue par autant de motifs minutieusement dessinés (au premier plan, pavés allongés, au second plan, pavés carrés à décoration ronde, au troisième plan, simples lignes concourantes). De même, quoique Van Gogh ait usé pour le second dessin d'intrications complexes de traits en de nombreux endroits, on remarque les lignes circulaires serrées qui rendent la forme des troncs et les lignes fuyantes qui décrivent l'espace libre au second plan, entre les deux rangées d'arbres.









A certains de ces dessins des années 1888-1889 correspond un tableau. On donne deux exemples ci-dessous avec
Soirée d'été, champ de blé au soleil couchant (1888) et La moisson (1888). Il conviendrait d'analyser les (grandes) similitudes entre dessins et peintures... cela dépasse le projet de cette page






Comme indiqué dans l'introduction de cette page, les dessins de Van Gogh sont d'une surprenante variété. Voilà quelques oeuvres très différentes de celles commentées ci-avant :
Vieillard de l'hospice au haut de forme (1882), Glaneuse (1885 - on sait que Millet a beaucoup inspiré Van Gogh), Racines dans le sable (1882).











Pierre-Paul Prud'hon et introduction

Léonard de Vinci

Raphaël

Albrecht Dürer

J.-H. Fragonard

E. Delacroix

Victor Hugo

J.-F. Millet

V. van Gogh

Balthus

à suivre

Vue complète des oeuvres présentées partiellement